Le vote d’une disposition qui fait de la mort accidentelle d’un fœtus un délit, constitue une manière détournée de trancher le débat sur la nature du fœtus. Alors que le législateur avait eu la sagesse, jusqu’à aujourd’hui, de laisser à chacun le soin de trancher cette question en conscience, la majorité parlementaire actuelle tente d’imposer la vision des Églises en faisant du fœtus un être vivant dès sa conception.
Dans un contexte où l’on voit certains mouvements remettre en cause le droit à l’avortement et où les politiques sociales suivies tendent à renvoyer les femmes au foyer, le vote des députés de l’UMP raisonne comme une atteinte aux droits des femmes mais aussi comme la volonté de faire prévaloir un certain ordre moral.
La LDH demande au Sénat de ne pas accepter cette atteinte aux droits des femmes et à la liberté de conscience.
Paris, le 28 novembre 2003