Depuis le début des manifestations du Mouvement du 20 février au sein duquel l’AMDH est active et qui vise à demander des réformes politiques au Maroc, l’association et ses militants ont été, à de multiples reprises, les cibles d’actes d’intimidations psychologiques et de violences physiques. Le 18 mars 2011, un groupe d’individus a ainsi manifesté devant le local de l’association à Rabat et proféré des insultes et menaces à l’encontre de militants de l’association. Le 30 juin, à l’occasion d’une manifestation organisée la veille du référendum sur le projet de Constitution amendée, un groupe d’individus portait symboliquement un cercueil symbolisant le Mouvement du 20 février et des photos de militants du Mouvement, dont Mme Khadija Ryadi, présidente de l’AMDH, et M. Abdelhamid Amine, vice-présidente de l’AMDH. M. Amine a ensuite été roué de coups par les individus, alors qu’il faisait une déclaration à l’agence de presse Reuters. A la fin de la manifestation, M. Nidal Salam Hamdache, membre du bureau central de l’AMDH, et Mme Amina Bridaa, membre de la commission administrative de l’AMDH, ont également été violemment pris à partie et frappés à la nuque et ont du être transférées par ambulance aux urgences de l’Hôpital d’Avicenne.
Le Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme dénonce ce nouvel acte de violence[1] qui semble directement viser à sanctionner les activités de l’AMDH pour la promotion des droits de l’Homme et de la démocratie.
Le Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme appelle les autorités marocaines à :
– garantir en toutes circonstances l’intégrité physique et psychologique des manifestants pacifiques, ainsi que de l’ensemble des défenseurs des droits de l’Homme au Maroc ;
– ouvrir immédiatement une enquête indépendante et impartiale sur les violences dont ont été victimes M. Abdelhamid Amine, Mme Amina Bridaa Mme Khadija Ryadi et M. Nidal Salam Hamdache ;
– respecter et favoriser les libertés d’expression, d’association et manifestation pacifique et à veiller à ce que soit mis un terme à toutes formes de menaces et de harcèlement ;
– poursuivre le dialogue avec toutes les composantes de la société civile qui réclament une relance des réformes dans le domaine des droits de l’Homme, de l’Etat de droit et du renforcement de la démocratie.
Le REMDH demande également à la Délégation de l’Union européenne à Rabat ainsi qu’aux ambassades des Etats-membres de l’UE au Maroc, de mettre en œuvre les lignes directrices de l’UE sur les défenseurs des droits de l’Homme et de prendre toutes les mesures adéquates en application des lignes directrices pour leur protection.
Pour plus d’information, merci de contacter : Henriette Irminger Sonne (French, English): + 45 30 82 83 37
Copenhague, le 12 juillet
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[1] Le 23 février, lors d’une manifestation, Mme Khadija Ryadi avait été violentée par un coup violent à l’abdomen asséné par un homme qui n’avait pu être identifié – Voir le communiqué « Le REMDH condamne l’agression de la présidente de l’Association marocaine des droits humains » http://www.euromedrights.org/fr/dernieres-nouvelles/emhrn-releases/communiques-du-remdh-2011/9207.html
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