Le droit au logement : « Une logique de service public »
Il n’est pas de citoyenneté réelle, sans la satisfaction des besoins essentiels de l’individu. Pouvoir choisir et avoir un logement décent est de ceux-là. Le droit au logement, au-delà de sa reconnaissance comme droit fondamental pour tous, nécessite une volonté politique de mise en œuvre dans un cadre d’actions clairement défini, et la mobilisation de moyens efficaces au niveau pertinent.
Ainsi, la Ligue des Droits de l’homme de La Réunion (LDH) se félicite de la destruction des logements insalubres : ces “genres de taudis” doivent effectivement être éliminés au plus vite.
La LDH s’interroge pourtant sur le relogement de ces sinistrés dont les médias ne font pas état.
La crise actuelle du logement repose sur des tendances lourdes : la pénurie croissante de l’offre d’habitat adapté, l’exclusion des populations les plus fragiles, l’inégalité entre les demandeurs dans l’accès au logement et le profit des plus fragilisés par des “marchands de sommeil”…
Face à ces constats, le droit au logement doit reposer sur une logique de service public et mérite d’être revu dans une vision d’ensemble, fondée sur la liberté de choix, de mobilité et d’évolution par une offre accrue de logements et d’habitats, individuels ou collectifs, sociaux ou privés, urbains ou périphériques en plaçant les populations concernées au cœur des dispositifs. »
La Ligue des Droits de l’homme de La Réunion