La LDH soutenait la manifestation « Contre le chômage et toutes les formes de précarité, pour la justice sociale ! » organisée le 8 décembre 2007 à l’initiative de AC !, de l’APEIS, du comité chômeurs de la CGT, du MNCP. A cette occasion, voici une actualisation du rapport du groupe de travail « Economie, travail et droits de l’homme » au congrès de le LDH de 2005 et qui fut la base de la résolution « Travail et droits de l’homme » adoptée par le congrès.
– Par Dominique Guibert, membre du Bureau national de la LDH et du groupe de travailEn matière d’emploi, comme dans les autres domaines de la politique sociale et économique, le gouvernement applique une stratégie constante : l’individualisation des personnes. Au contraire de juger que le chômage est avant tout le résultat de stratégies patronales qui maximisent les résultats en utilisant comme seule variable d’ajustement le coût supposé excessif de la main-d’œuvre, il considère que c’est un défaut d’adaptation individuelle qui est le fondement du maintien d’un taux élevé de chômage. Selon cette théorie, c’est parce que les chômeurs bénéficient d’une indemnisation trop longue et trop généreuse qu’ils ne sentent pas concernés par une responsabilisation personnelle. La solution serait donc d’obliger la réintégration au marché du travail, en recourrant à des conditions dégradées d’un côté de l’indemnisation, de l’autre des conditions d’emploi. Contre le chômeur, devenu responsable de son chômage, il conviendrait de développer tout l’arsenal de la coercition.
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Travail et lien social