Message de Souhayr Belhassen
Présidente de la FIDHLes situations en Syrie et au Bahreïn sont plus que critiques :
En Syrie, malgré la levée de l’état d’urgence le 21 avril, la répression s’est accrue dramatiquement au cours des dernières semaines. Dans plusieurs villes, les manifestations pacifiques ont été confrontées à l’intervention de blindés et de tirs à balles réelles par les forces de sécurité. La ville de Deraa est assiégée et une crise humanitaire menace la population de la ville. Plusieurs centaines de personnes ont été tuées depuis la mi-mars, des centaines d’autres ont disparu et l’on compte plus de 1700 arrestations au cours des derniers jours.
Au Bahreïn, la répression contre les manifestations pacifiques de ces dernières semaines est à l’origine de plusieurs dizaines de morts, de centaines de blessés et d’arrestations arbitraires.
Les défenseurs des droits de l’homme, les médecins et personnel médical qui ont tenté de porter secours aux victimes, sont menacés, arrêtés et sont victimes de d’actes d’intimidation systématiques. Nabeel Rajab, Président du Bahrain Center for Human Rights (BCHR), membre de la FIDH, et secrétaire général adjoint de la FIDH a été arrêté, maltraité puis relâché demeure le cible de nombreuses menaces et d’actes d’intimidation.
Des licenciements massifs ont lieu dans les usines et les entreprises. On assiste dans ces deux pays à un risque accru de « blackout », les journalistes étrangers étant quasi systématiquement empêchés d’accéder au pays et ceux se trouvant sur le territoire étant muselés par diverses mesures (arrestations, licenciements, expulsion etc.)
Les situations au Bahreïn et en Syrie s’aggravent de jour en jour.
Nous avons donc réalisé deux dossiers spéciaux sur le site de la FIDH, disponibles en français en anglais et en espagnol.
Les peuples syrien et bahreïni ont besoin de toute notre solidarité.