Communiqué LDH
La Ligue des droits de l’Homme, attachée à la défense des services publics garants de la cohésion sociale et de l’égalité de traitement, soutient pleinement le mouvement de grève nationale unitaire à La Poste du mardi 22 septembre.La Ligue des droits de l’Homme, attachée à la défense des services publics garants de la cohésion sociale et de l’égalité de traitement, soutient pleinement le mouvement de grève nationale unitaire à La Poste du mardi 22 septembre.
Les déclarations lénifiantes des gouvernants actuels ne peuvent faire illusion : on l’a vu avec Renault, EDF, GDF ou France Télécom, chaque fois qu’une entreprise publique a été transformée en société anonyme, les promesses de non-privatisation ont été violées au bout de quelques années. Au demeurant, les traités européens, neutres à l’égard des formes juridiques des entreprises publiques, n’imposent nullement ce changement ; et il serait parfaitement possible de recapitaliser La Poste sans en faire une société anonyme. Ces prétextes ne peuvent donc masquer l’objectif réel de la manœuvre.
Or, toutes les privatisations se sont traduites par la remise en cause des acquis sociaux pour les personnels et par une profonde dégradation du service rendu aux usagers : hausses considérables de tarifs, rupture de l’égalité de traitement, pratiques commerciales douteuses au regard de l’information des consommateurs sur leurs droits, etc. Si La Poste devait être privatisée, on verrait le prix du timbre s’envoler, voire varier selon les points du territoire, cependant que les bureaux de postes en zone rurale connaîtraient le même sort que les lignes ferroviaires secondaires il y a quelques années. De qui tout cela est-il l’intérêt ?
La LDH, soucieuse de l’égalité de traitement entre usagers, de la liberté de communication et de l’égalité territoriale, considère que la démolition méthodique des services publics fait régresser les droits de tous et menace gravement le tissu social. Elle appelle l’ensemble des citoyens à manifester leur attachement au service public postal et à refuser la privatisation sournoise qui le menace aujourd’hui.
Paris, le 21 septembre 2009