La gifle du 21 avril a fait exploser le système politique français. Après l’Autriche, la Suisse, l’Italie, le Danemark, etc., nous sommes frappés de plein fouet par la montée du populisme xénophobe en Europe. Rien, dans la vie politique, ne sera plus comme avant.
Aujourd’hui, le risque d’un nouveau séisme le 5 mai est très réel. Ce ne sont pas seulement les institutions de la République qui sont en danger, c’est la société de liberté, d’égalité et de fraternité dans laquelle nous voulons vivre qui est en cause.
Quand la maison brûle, l’heure n’est ni aux procès, ni aux divisions, ni aux pratiques d’appareil. Il faut battre Le Pen aujourd’hui et demain.
Dès aujourd’hui, unité ! Unité d’abord contre l’extrême droite. Pour battre Le Pen le 5 mai, aucune voix, quoi qu’il puisse nous en coûter, ne doit manquer à Jacques Chirac. Et pour convaincre autour de nous, affirmons ensemble nos valeurs pour notre République.
Nous, nous croyons plus que jamais :
– que les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits
– que l’avenir est dans l’égalité et dans la fraternité
– que le combat pour la justice sociale passe par la solidarité et non par le chacun pour soi, par le respect mutuel et non par l’intolérance, par les luttes communes et non par le racisme, la haine et l’exclusion.
Alors, unité contre Le Pen, mais aussi, parce que nous n’oublions ni notre histoire ni ce pour quoi nous nous battons, Union de toutes les forces de progrès, politiques, sociales et culturelles, pour, dès le 6 mai, préparer le combat pour une République démocratique et sociale.
Le 5 mai et après, tous ensemble,
Unité contre Le Pen,
Union pour une République démocratique et sociale !
Paris, le 29 avril 2002