Communiqué de la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine, dont la LDH est membre.
En janvier dernier, Claude Léostic a été interrogée et fouillée au poste frontière de Calais, le motif : son mandat de présidente de la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine.
Le 31 janvier dernier, lors d’un déplacement privé à Londres, la présidente de la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine a été isolée, fouillée et interrogée par des agents de la Police de l’Air et des Frontières et des douanes au poste frontière de Calais, au prétexte que son nom est apparu sur une liste de personnes à contrôler. Un des motifs de cet interrogatoire était « entre autres » son mandat de présidente de la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine. A son retour du Royaume-Uni, le mardi 5 février, le même interrogatoire s’est produit.
La Plateforme des ONG françaises pour la Palestine regroupe, depuis 1993, les ONG françaises les plus importantes, elle est interlocutrice des pouvoirs publics et reconnue par les acteurs politiques.
Manuel Valls a été alerté par courrier du comportement de ses services mais n’a pas donné suite à notre interpellation. La Plateforme des ONG françaises pour la Palestine demande que le ministre de l’Intérieur fournisse une explication officielle sur les raisons ayant conduit à la fouille et à l’interrogatoire de sa présidente. Elle demande enfin que son nom soit immédiatement retiré de la base de données du ministère concernant des suspects potentiels.
La solidarité internationale, en particulier avec la Palestine n’est pas un délit. Il est inconcevable dans un Etat de droit de soupçonner une personne d’activités malveillantes au simple titre qu’elle est engagée dans un mouvement associatif, basé sur l’exigence du droit international, qui plus est, solidaire des droits des Palestiniens.
Paris le 22 mars 2013.