Communiqué du collectif Alerte, dont la LDH est membre
Le plan pluriannuel interministériel de lutte contre la pauvreté, dont le collectif Alerte est à l’origine, a prévu une réforme des deux dispositifs de soutien financier aux revenus d’activité des travailleurs modestes, dans le sens d’une éventuelle fusion : le RSA activité
et la prime pour l’emploi (PPE). En effet, le RSA activité connaît un taux de non recours de plus de deux tiers (68 %), ce qui l’empêche d’atteindre sa cible, et la PPE, faute de revalorisation, a perdu son efficacité.Alerte soutient cette proposition du plan. Mais le gouvernement fait fausse route en demandant au groupe de travail qui prépare la réforme de le faire « à euros constants ». En effet, du fait du non recours massif au RSA activité, c’est chaque année environ 1 milliard d’euros qui ne sont pas dépensés par le Fonds national des solidarités actives et sont donc supprimés dans les lois de finances.
On ne peut pas faire une réforme pour lutter contre le non recours en profitant financièrement de celui-ci. Les associations nationales de solidarité regroupées dans le Collectif ALERTE demandent donc au Premier ministre de réintégrer dans la base de calcul de la réforme à venir la totalité des crédits prévus et dus aux travailleurs pauvres ou modestes.
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