Le campement se poursuit rue de la banque, depuis le 14 décembre, sans interruption. Sous les bâches bleues tendues le long des murs du 24 rue de la Banque, des matelas, des couvertures et des sacs de couchages sont installés en permanence.
Dimanche 1er février, 15h Rue de la Banque: Marche de solidarité
La préfecture de police interdit toute autre installation au delà de ce périmètre, mais des bâches sont néanmoins installées chaque nuit et démontées le matin, dans le prolongement du 24 rue de la banque, car il faut accueillir toutes celles qui le souhaitent .
Chaque nuit, à partir de 22h, après la soupe livrée par l’association “la chorba”, une centaine de personnes, surtout des mères de familles s’obligent à dormir malgré le retour du froid, jusqu’au petit matin, où elles se lèvent rapidement pour filer au travail, s’occuper des enfants et se réchauffer.
Elles vivent en général dans des hébergements temporaires, chambres d’hôtel surpeuplées, coûteuse, hébergement à durée incertaine chez des tiers ou dans des foyers.
Certaines n’ont même plus d’hébergement, car elles ont été mise à la porte en plein hiver, et ni le SAMU ni les services sociaux , ne répondent à la demande d’urgence. Elles restent bloquées au 24 rue de la banque, qui constitue alors leur planche de salut.
Elles luttent pour que l’Etat mette le pied à l’étrier et les loge, conformément à la promesse donnée à 374 familles le 14 décembre 2007, et aux obligations légales issues de la Loi DALO pour les autres, qui pour la plupart ont été reconnues prioritaires.
Pour la 3e fois, suite à l’installation éphémère de tente dimanche dernier, le ministère du logement a reçu une délégation. Il a donné son accord à la rédaction d’un avenant, mais pas sur le relogement de toute les familles engagées dans ce deuxième campement, ni sur un délai de relogement. La question du relogement de toutes les familles engagées sur ce 2e campement, ainsi que le nouveau délai de relogement , ne seront pas discutés avant le prochain rendez-vous, dans deux semaines.
Le ministère temporise sans doute en attendant la lecture à l’Assemblée du projet de loi Boutin, qui a commencé mardi.
Deux articles inquiètent tout particulièrement les familles de la rue de la banque, car elles sont dans la procédure DALO :
– L’article 1 bis, (12e et 13e points), qui exclu les associations de défense , (et donc le DAL), de l’accompagnement et de l’appui des demandeurs DALO, puisque seules les associations et organismes disposant d’un “agrément” d’ingénierie sociale et financière” pourront mener ces actions.
– L’article 24 qui fera perdre aux prioritaires DALO d’Ile de France leur droit au relogement s’ils refusent une proposition dans tout autre département de la région parisienne.
Les sans logis ont manifesté mardi soir contre la Loi Boutin, qui compte de nombreuses autres mesures régressives.
Dimanche 15h Rue de la Banque: Marche de solidarité