Communiqué de la LDH
Le « non » des électeurs irlandais au Traité de Lisbonne pose une fois de plus le problème du déficit démocratique de l’Union européenne.Traité après traité, le même scénario se répète : là où diplomates et gouvernants sont unanimes, c’est des citoyens que vient le rejet.
Quelles que soient les appréciations portées sur le contenu de tel ou tel traité, l’Union européenne ne peut continuer ainsi à avancer soit en évitant les peuples, soit en ignorant leur opinion. Le mépris des citoyens de « petits » Etats affiché au lendemain du scrutin par plusieurs dirigeants européens de premier plan renforce encore l’image d’une gouvernance coupée de la diversité des sociétés civiles européennes. Le risque évident est que le rejet de toute solidarité européenne, le rejet de l’Union, grandisse encore dans les mois qui viennent sur tout le continent.
La démocratisation des institutions de l’Union européenne est aujourd’hui la condition de sa survie politique. Elle ne pourra être atteinte sans retour au respect du suffrage universel.
Paris, le 16 juin 2008