Le sursaut civique qui s’est manifesté entre les deux tours a connu sa transcription dans les urnes : la défaite de M. Le Pen est sans équivoque. Il reste que quelques 5 millions de personnes ont donné leur voix à une extrême droite xénophobe, raciste et autoritaire. Nous avons, d’abord, à ne pas décevoir ceux qui se sont mobilisés et qui ont manifesté leur souci de défendre la République : l’extrême droite doit rester hors du jeu des partis démocratiques lors des élections législatives. Mais nul ne doit oublier le message envoyé lors du premier tour de l’élection présidentielle. Nous devons ouvrir la voie à une République démocratique et sociale ouverte à tous les citoyens qui y vivent.
Paris, le 5 mai 2002