Veillée silencieuse en soutien au prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi

Mardi 6 octobre de 21h à 22h, sur le parvis de l’Hôtel de ville à Paris, à l’initiative de Jane Birkin et en présence de la plupart des artistes signataires de l’appel lancé en juillet dernier à l’occasion du procès dont Catherine Deneuve, Michel Piccoli, Charlotte Rampling… Avec le concours de Info Birmanie, FIDh, Amnesty International, SOS pour Aung San Suu Kyi et la Ligue des droits de l’Homme.

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Le procès d’Aung San Suu Kyi, âgée de 63 ans, a débuté le 18 mai 2009 à la prison d’Insein. Elle était jugée pour avoir laissé un Américain séjourner chez elle en violation des restrictions liées à son assignation à résidence. Or, Aung San Suu Kyi, hôte bien malgré elle d’un individu irrationnel se croyant missionné par Dieu, était innocente des accusations formulées à son encontre.
Mais son assignation à résidence devait officiellement prendre fin le 27 mai. L’irruption de John Yettaw dans la demeure de la « Dame de Rangoon » a ainsi constitué pour les généraux birmans une occasion rêvée de justifier la prolongation en détention de cette dernière. Il s’agit ainsi pour la junte d’écarter toute opposition avant les élections générales organisées en 2010, censées permettre l’instauration d’une démocratie « prospère et disciplinée »…sous le contrôle des généraux.
Le 11 août, Aung San Suu Kyi est ainsi condamnée à trois ans de détention et de travaux forcés pour avoir enfreint les termes de son assignation à résidence. En cherchant à donner l’illusion d’une peine clémente, le chef de la junte Than Shwe a commué la peine en 18 mois de résidence surveillée. L’objectif des généraux est atteint : empêcher la principale figure de l’opposition de peser sur le résultat des élections, l’écarter du processus politique.
La Cour de Rangoon, pour ménager l’opinion internationale, a accepté l’appel déposé par ses avocats début septembre. Ils seront entendus le 18 septembre. Il n’y a cependant aucun espoir de voir la lauréate du Prix Nobel de la Paix libérée. La junte birmane a investi un capital politique trop important en condamnant Aung San Suu Kyi pour la libérer seulement quelques semaines plus tard. Les journaux du monde entier sont déjà en train d’oublier les événements de l’été. Or les généraux ne souhaitent qu’une chose : que l’on ne parle plus d’Aung San Suu Kyi. C’est pourquoi il est urgent de faire entendre nos voix.

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