Communiqué de la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine, dont la LDH est membre
Le 13 septembre 1993, les représentants de l’Organisation de Libération de la Palestine et le gouvernement israélien signaient à Washington les accords d’Oslo. Vingt ans plus tard, la Palestine vit toujours sous occupation. L’UE, après s’être engagée contre les colonies israéliennes, revient maintenant sur ses positions. Après avoir fait un premier pas encourageant en publiant en juillet 2013 une réglementation excluant l’attribution de subventions, ou de prix ou instruments financiers aux colonies israéliennes, les récentes déclarations de Mme Ashton et M. Fabius font craindre que l’UE ne se contente d’une application partielle ou aménagée des lois européennes avec l’Etat israélien.
Sont en jeu le soutien financier de l’UE à des projets israéliens, et les conditions à remplir par tout nouvel accord, dont, dans l’immédiat, la participation de l’Etat israélien à « Horizon 2020 », le huitième programme cadre de l’Union européenne pour la période 2014-2020. Israël est le seul pays non européen y participant. Les négociations avec Israël en septembre 2013 sur la délimitation territoriale de ce programme sont la première occasion importante d’appliquer les engagements pris par l’Union européenne.
Si elle est confirmée, cette rétractation de l’UE, au moment symbolique des 20 ans des accords d’Oslo, et alors que la Palestine vit toujours sous occupation militaire, réduirait à néant les efforts de la diplomatie européenne et la crédibilité de l’UE sur le terrain. Le signal envoyé serait extrêmement préoccupant : même si des engagements clairs et contraignants sont pris par l’UE, ceux-ci seront aménagés pour ne pas froisser le « partenaire israélien ». Depuis 1993, la population de colons est passée de 268 756 à 520 000 en 2013. Près de 250 colonies ont été construites depuis 1967, avec ou sans autorisation du gouvernement israélien.
Il est temps de sortir de ce cercle vicieux. Il est temps de mettre un terme à l’impunité d’Israël et d’imposer le droit. Pour rendre la paix possible, il faut conditionner la mise en œuvre de la politique européenne vis-à-vis d’Israël au respect par l’Etat israélien de ses engagements internationaux et du droit international. Il ne suffit pas de se déclarer « disponible » pour aider « le moment venu » l’Etat palestinien indépendant. Il faut faire advenir ce moment.
Voici près de vingt ans, peu après la signature des accords, plusieurs associations, en France, décidaient de créer la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine pour, dans la diversité de leurs vocations, de leurs histoires, de leurs cultures, de leurs pratiques, revendiquer une démarche commune : l’application du droit international, la défense des droits de l’Homme et l’aide au développement de l’Etat palestinien à créer.
C’est cette mobilisation pour l’application du droit comme outil pour une solution politique que la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine entend continuer aujourd’hui, avec le soutien des citoyens français.
Paris, le 13 septembre 2013
Plateforme des ONG françaises pour la Palestine
www.plateforme-palestine.org
La Plateforme des ONG françaises pour la Palestine a pour objectif général de contribuer activement à l’établissement d’une paix juste entre Palestiniens et Israéliens fondé sur le droit international, en agissant sur deux leviers ; par l’information et la mobilisation de la société française et des forces politiques françaises ; le soutien au développement de la société civile palestinienne pour appuyer la mise en place d’un Etat démocratique.
Membres
– AFPS – ASSOCIATION FRANCE PALESTINE SOLIDARITE
– AJPF – ASSOCIATION POUR LA PROMOTION DES JUMELAGES ENTRE VILLES DE FRANCE ET CAMPS PALESTINIENS
– AMANI – association Franco-Palestinienne D’Aide et De Formation Médicale
– AURDIP – ASSOCIATION DES UNIVERSITAIRES POUR LE RESPECT DU DROIT INTERNATIONAL EN PALESTINE
– CBSP – COMITE DE BIENFAISANCE ET DE SECOURS AUX PALESTINIENS
– CCFD-TERRE SOLIDAIRE – COMITE CATHOLIQUE CONTRE LA FAIM ET POUR LE DEVELOPPEMENT
– CEDETIM
– CEMEA – CENTRES D’ENTRAINEEMNT AUX METHODES D’EDUCATION ACTIVE
– CICUP – COLLECTIF INTERUNIVERSITAIRE POUR LA COOPERATION AVEC LES UNIVERSITES PALESTINIENNES
– CIMADE
– COMITE GAZA JERUSALEM MEDITERRANEE
– CVPR-PO – COMITE DE VIGILANCE POUR UNE PAIX REELLE AU PROCHE-ORIENT
– ERM-SERVICES – ENFANCE RESEAU MONDE /SERVICES
– FEDERATION ARTISANS DU MONDE
– FSGT – FEDERATION SPORTIVE ET GYMNIQUE DU TRAVAIL
– GENERATION PALESTINE
– GREF – GROUPEMENT DES RETRAITES ET EDUCATEURS SANS FRONTIERE
– LDH – LIGUE DES DROITS DE L’HOMME
– LIFPL – LIGUE INTERNATIONALE DES FEMMES POUR LA PAIX ET LA LIBERTE
– MIR – MOUVEMENT INTERNATIONAL DE LA RECONCILIATION
– MRAP – MOUVEMENT CONTRE LE RACISME ET POUR L’AMITIE ENTRE LES PEUPLES
– MOUVEMENT DE LA PAIX
– PAX CHRISTI
– SECOURS CATHOLIQUE-CARITAS FRANCE
– SIDI – SOLIDARITE INTERNATIONALE POUR LE DEVELOPPEMENT ET L’INVESTISSEMENT
– TDH – TERRE DES HOMMES FRANCE
– UJFP – UNION JUIVE FRANÇAISE POUR LA PAIX
Observateurs
– ACAT – ACTION DES CHRETIENS POUR L’ABOLITION DE LA TORTURE
– AFRAN SAUREL
– AEDH – AGIR ENSEMBLE POUR LES DROITS DE L’HOMME
– AMNESTY INTERNATIONAL
– ASSOCIATION POUR JERUSALEM
– COLLECTIF JUDEO-ARABE ET CITOYEN POUR LA PALESTINE
– COORDINATION SUD
– CRID – CENTRE DE RECHERCHE ET D’INFORMATION SUR LE DEVELOPPEMENT
– FRANCAS
– GAIC – GROUPE D’AMITIE ISLAMO-CHRETIENNE
– HI – HANDICAP INTERNATIONAL
– MDM – MEDECINS DU MONDE
– RITIMO