Quels que soient les soupçons qui pèsent sur Madame Tibéri ou les indices relevés à son encontre, rien n’a été avancé qui soit susceptible de justifier qu’une mesure de garde à vue ait été prise à son égard.
Il est intolérable qu’on ait cru nécessaire de diffuser l’information de cette mise en garde à vue. La Ligue des droits de l’homme ne peut, à cette occasion, que rappeler la protestation qu’elle a émise au moment de la spectaculaire mise en cause de Roland Dumas. Ces dysfonctionnements de la justice ne concernent pas que les personnalités connues. Ils sont quotidiens et portent atteintes au respect de la présomption d’innocence et à la dignité des personnes auxquels chaque citoyen a droit.
Paris, le 15 mai 1998