La Ligue des Droits de l’Homme vient d’apprendre avec stupeur que le procès de Maurice Papon, qui devait s’ouvrir le 6 octobre prochain, serait éventuellement reporté en raison du fait que l’aménagement des locaux où doit se tenir le procès serait d’un prix supérieur à celui qui avait été fixé.
Il ne saurait être question d’accepter un tel report qui serait une nouvelle blessure pour les parties civiles qui avaient enfin l’espoir de voir s’engager le procès, alors que la procédure dure déjà depuis 15 ans.
Des dispositions doivent être prises au plus haut niveau de l’Etat afin que le procès s’ouvre normalement à la date prévue, et qu’un budget soit mis en place à cet effet.
Il y va de la crédibilité de l’institution judiciaire.
Paris, le 25 juin 1997