L’année du cinquantenaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme s’ouvre sur une nouvelle tragédie en Algérie.
Ce sont des crimes contre l’humanité qui se commettent chaque jour en Algérie. Il s’agit bien en effet ‘ de la pratique massive et systématique d’exécutions sommaires, d’enlèvements de personnes suivis de leur disparition de torture ou d’actes inhumains, inspirés par des motifs politiques, philosophiques, raciaux ou religieux et organisés en exécution d’un plan concerté à l’encontre d’un groupe de personnes ‘. Cela est vrai, quels que soient les responsables de ces actes. Comment ne pas rappeler que les rédacteurs de la Déclaration universelle affirmaient avec force dans leur préambule que c’est ‘ la méconnaissance et le mépris des droits de l’homme qui ont conduit à des actes de barbarie qui révoltent la conscience de l’humanité ‘. La communauté internationale ne peut continuer à contempler sans agir ces atrocités. Les citoyens du monde que nous sommes tous ne peuvent se taire.
La Ligue des droits de l’homme rappelle le sursaut du 10 novembre dernier et la grande manifestation de solidarité et d’action civique qui s’est déroulée à Paris et dans plusieurs villes de province. Elle appelle à la poursuite et à la reprise de ce mouvement. Elle estime plus que jamais nécessaire et urgente l’organisation d’une commission d’enquête internationale en Algérie.
Paris, le 5 janvier 1998