La Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) et la Ligue des droits de l’Homme (LDH) sont vivement préoccupées par les allégations de mauvais traitements qu’aurait subis Mme Hélène Diop Sylla, française d’origine sénégalaise, au Consulat de France à Dakar le 13 janvier 2004.
Mme Sylla s’était rendue au consulat de France afin d’obtenir des informations sur son dossier de transcription de mariage et son livret de famille, qui auraient été envoyés par le consulat de France de San Francisco au Consulat de France à Dakar au mois de juillet 2003, et dont elle n’avait aucune nouvelle.
Alors qu’elle insistait auprès des services concernés, Mme Sylla aurait été menottée, aurait reçu plusieurs décharges électriques sur le corps, puis aurait été traînée au sol. Elle souffrirait aujourd’hui d’un traumatisme crânien avec hématome occipital et des plaies abrasives à deux doigts de la main droite.
La FIDH et la LDH rappellent que le Code de conduite pour les responsables de l’application des lois, adopté par l’Assemblée générale des Nations Unies en 1979, limite l’usage de la force par ceux-ci aux seuls cas où «cela est strictement nécessaire et dans la mesure exigée par l’accomplissement de leurs fonctions».
La FIDH et la LDH appellent les autorités françaises à faire toute la lumière sur cette agression et à en sanctionner les auteurs.
La FIDH et la LDH ne manqueront pas de suivre avec attention l’évolution des plaintes déposées en France et au Sénégal par Mme Sylla.
Paris, le 27 janvier 2004