Communiqué LDH
Le sort réservé à des militants syndicalistes d’Air France accusés de violences lors du comité central d’entreprise relève de l’exercice d’intimidation plus que de l’enquête. Certes, le Premier ministre, en prenant fait et cause pour la direction de cette société, avait donné le la. Mais le traitement de ces militants comme des délinquants dangereux les désigne comme les boucs émissaires d’une crise sociale dont ils ne sauraient être les seuls à supporter la responsabilité. Nul ne peut se satisfaire du recours à la violence, fût-ce sous le coup de la colère. Mais le méprisant « nous ne sommes pas habilités », opposé à une élue qui exprimait son désarroi, illustre la violence sociale ressentie par les salariés. La LDH appelle à conserver à ces événements leur dimension sociale.
Paris, le 13 octobre 2015