Partenariat pour la mobilité UE-Tunisie : la politique d’externalisation des frontières « masquée »

Communiqué conjoint cosigné par plusieurs organisations, dont le REMDH, l’AEDH et la FIDH

Le 5 décembre les représentant(e)s de l’UE, de ses États membres et de la Tunisie vont signer un « partenariat pour la mobilité ». Ce serait le sixième accord de ce type après ceux conclus avec d’autres pays, comme le Maroc.

Où en est-on pour le droit au travail des jeunes à La Réunion ?

Les mouvements sociaux de ce début d’année 2013, le chômage des moins de 25 ans (60 %), les mouvements de jeunes RSKP, UJ2R, AJFER…, les initiatives et priorités annoncées par la région, le département, l’Etat, les priorités affichées en faveur de la jeunesse en particulier du travail des jeunes à la Réunion, la mission confiée à M. Lebreton, député de La Réunion, les prises de positions des acteurs économiques, la demande d’une « Conférence régionale pour l’emploi des jeunes », notamment formulée par la Ligue des droits de l’Homme, l’annonce par le préfet, le 14 juillet dernier, de prochaines « Assises de la jeunesse avant la fin de cette année »… Tout cela souligne la légitimité, l’actualité et l’urgence des interrogations posées par la situation, et que la section de la Ligue des droits de l’Homme entend soumettre à l’attention du public, des institutions et des jeunes.

Une lettre d’information trimestrielle « Outre-mers » de la LDH

La Ligue des droits de l’Homme, avec ses sections des départements et collectivités d’outre-mer – Réunion, Mayotte, Martinique, Guadeloupe, Guyane et Nouvelle-Calédonie – et le groupe de travail du même nom, vous propose une nouvelle lettre trimestrielle. Il s’agit une fois de plus d’assumer le général et le particulier. La LDH promeut l’universalité des droits, et agit pour tous les droits pour tous et partout. La présente publication est donc bien « généraliste » mais aussi « spécifique ». Elle se situe dans la lignée du dossier de la revue Hommes & Libertés n° 155 d’août 2011 « Du côté des Dom-Com ».

Commémoration de l’insurrection des enfants de Hached à Siliana

Meeting avec le soutien de la LDH

Dans les annales de révolution tunisienne, nous retiendrons longtemps deux moments forts survenus à Siliana :

– Le premier est celui de ces visages de manifestants criblés de chevrotine à Siliana. Depuis ces terribles images, tous les Tunisiens ont retenu le « rach » comme faisant partie du lexique de la répression, à côté des mots : « lacrymogène », « qannassa » (sniper) etc. ;
– Le deuxième est celui de cette incroyable marche des centaines de femmes et d’homme de Siliana quittant la ville comme pour dire aux autorités locales et nationales sourdes à tous les appels : « restez-y seuls, gouvernez le néant… ».

Les autres visages de la Russie

Texte commun, dont la LDH

Déjà moins de trois mois avant l’ouverture des Jeux olympiques de Sotchi. On nous promet des installations sportives exemplaires, on construit pour l’occasion et au pas de course des autoroutes, des hôtels de luxe… Mais sitôt que nous passons de l’autre côté du miroir, saute aux yeux une autre réalité, celle que le discours officiel ne nous montrera jamais ! Allons à la rencontre de Nikolai, Ilya, Sergueï, Svetlana et de tous les autres.

3 décembre, trente ans après, nous marchons toujours

Communiqué LDH

A l’occasion du 30e anniversaire de la Marche contre le racisme et pour l’égalité de droits, nous appelons toutes les associations et les organisations à un rassemblement unitaire pour transmettre le message des marcheurs d’il y a trente ans. Nous sommes fiers de continuer à mener le combat qui fut le leur. L’égalité des droits est notre horizon et notre objectif. Notre conviction est qu’ensemble, on peut y arriver.

Le racisme, retour du passé ou permanence du temps présent ?

« Des bananes pour la guenon ». La ministre de la Justice a eu à subir ces derniers mois des injures et des attaques dont la virulence et l’odieuseté semblaient condamnées par un passé monstrueux. Il n’en est rien semble-t-il pour des personnes et des mouvements dont l’égarement va jusqu’à inculquer à leurs enfants, emmenés par leurs parents, défendre la « famille » dans les rues, la haine de l’autre, de sa couleur, de sa diversité, de son orientation sexuelle, de son origine supposée ou réelle, bref, de sa vie, de la vie.

Maîtres étrangers du privé : autorisés à concourir…

Le ministère de l’Éducation nationale avait décidé dans la discrétion de faire que les candidats aux concours de recrutement des maîtres de l’enseignement privé ne pouvaient être des ressortissants de pays tiers à l’Union européenne. Le résultat fut d’ajouter à la liste, pourtant déjà trop longue, des métiers « fermés » cette profession stratégique…

La marche pour l’égalité des droits, 30 ans après

En octobre 1983, un groupe de marcheurs, enfants d’immigrés dans leur grande majorité, partaient de Marseille pour une Marche pour l’égalité des droits et contre le racisme. Deux mois plus tard, cette Marche rassemblait 100 000 personnes à Paris, place de la Bastille. Grâce à cette initiative et pour la première fois dans l’histoire de « l’intégration à la française », toute une population d’origine immigrée prenait la parole et acquérait ainsi une visibilité saluée par l’ensemble des organisations syndicales et politiques de gauche.

La réforme de l’asile : les associations en attente de réponses

Pendant plusieurs mois, les associations Acat, Ardhis, Association d’accueil aux médecins et personnels de santé réfugiés en France, CASP, Centre Primo Levi, Cimade, Coallia, Comede, Croix rouge française, Dom’asile, Fnars, France terre d’asile, groupe Accueil et Solidarité, JRS France, Ligue des droits de l’Homme, Médecins du monde, Secours catholique, ont participé à un travail collectif pendant la concertation nationale de la réforme de l’asile organisée par le gouvernement en juillet dernier. Elles espèrent encore avoir été entendues et attendent maintenant que les propositions qu’elles ont portées au débat soient prises en compte dans le rapport des parlementaires qui sera rendu à Manuel Valls à la fin du mois de novembre, puis reprises dans le projet de loi qui portera réforme de l’asile.

Lutter contre la prostitution : une loi pour quoi faire ?

La proposition de loi renforçant la lutte contre le système prostitutionnel est examinée en première lecture par l’Assemblée nationale les 27 et 29 novembre prochains. Le texte parlementaire fait suite au rapport d’information fait au nom de la délégation aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes sur « Le renforcement de la lutte contre le système prostitutionnel » fait par la députée Maud Olivier, et remis à l’Assemblée nationale le 17 septembre 2013.

Antiracisme, quand l’universel passe par les singuliers

« Marchons contre le racisme » ; le mot d’ordre central et rassembleur des manifestations du 30 novembre a pour lui la force de la simplicité et de l’évidence. Son adoption par le collectif organisateur à pour autant donné lieu à des échanges qui éclairent les difficultés de la rencontre et de la convergence, et vérifient que l’unité et la dynamique ne sont (ré)appropriées par les acteurs qu’au travers un travail constant de redéfinition.

Qui se souvient du Plan national d’action contre le racisme et l’antisémitisme (PNACRA) ?

En 2001, la Conférence mondiale des Nations unies contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance s’est tenue en Afrique du Sud, à Durban. La France ainsi que les autres Etats signataires se sont engagés dans le cadre de la Déclaration et du Programme d’action qui y ont été décidés « à établir et mettre en œuvre sans tarder des politiques et des plans d’action nationaux pour lutter contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie, et l’intolérance qui y est associée, y compris leurs manifestations sexospécifiques ».

Réagir aux résurgences du racisme colonial

On peut parler en France d’un refoulement puis d’un rejaillissement de la mémoire coloniale. La violence des insultes à Christiane Taubira comme la multiplication dans la période récente d’actes islamophobes contre des femmes portant foulard ou des lieux de culte musulman sont autant de manifestations d’un retour du racisme colonial. Mais à l’ère post-coloniale, ce racisme a souvent tendance à revêtir un habillage nouveau, d’apparence humaniste et progressiste, à substituer, par exemple, au discours nationaliste d’hier un discours souverainiste, voire à se livrer à un détournement à son profit de notions comme le féminisme ou la laïcité.

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