La LDH poursuit son combat pour le respect des droits des demandeurs d’asile présents à Calais.
Le 25 septembre 2024, un collectif d’associations, dont la LDH, sollicitaient le ministre de l’Intérieur et le préfet du Nord concernant la réouverture de guichets aux fins de préenregistrement, d’enregistrement ainsi que d’accompagnement des demandes d’asile, sous la forme d’une structure de premier accueil des demandeurs d’asile (Spada) et d’un guichet unique pour demandeurs d’asile (Guda) sur la commune de Calais.
En 2009, la saturation des dispositifs d’accueil des demandeurs d’asile à Calais avait conduit les autorités à mettre en place une dérogation au principe de régionalisation des demandes d’asile, en prévoyant la possibilité d’enregistrer celles-ci auprès de la sous-préfecture de Calais. À la suite du démantèlement de « la jungle », en octobre 2016, cette exception a été supprimée et les demandes d’asile doivent, depuis lors, de nouveau être réalisées au Guda de Lille.
Depuis lors, de multiples dysfonctionnements sont relevés dans le cadre de l’enregistrement des demandes d’asile.
Nos organisations demandent ainsi l’ouverture d’une antenne Spada pour le pré-enregistrement des demandes d’asile, la possibilité d’enregistrer à nouveau les demandes d’asile auprès de la sous-préfecture de Calais afin que soit garanti l’accès effectif à la procédure de demande d’asile à toutes les personnes exilées à Calais.
Le 5 novembre 2024, le ministre de l’Intérieur a rejeté cette demande, tandis que, par une correspondance du 22 octobre 2024, le directeur général de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii) s’est borné à rappeler les dispositifs existants.
Aussi, le 5 janvier 2025, la LDH, le Gisti, Utopia 56, le Secours catholique et La Cimade ont saisi le tribunal administratif de Paris d’un recours en annulation à l’encontre de ces deux décisions, eu égard à l’atteinte portée au droit d’asile.