Par Gilles Affaticati, section de Paris 10-11
Dans le prolongement des « samedis de papiers », qui avaient été organisés par RESF et qui visaient à obtenir la régularisation des lycéens sans papiers, une nouvelle campagne est lancée au sein des établissements scolaires.
Elle a pour objectifs :
– d’organiser, dans le plus grand nombre d’établissements, une sensibilisation à cette question ;
– d’inciter les lycéens ayant des problèmes de papiers à se faire connaître auprès des représentants locaux des organisations participant à cette campagne, afin que s’organisent autour d’eux un réseau de solidarité ;
– de contribuer à obtenir, dans un second temps, une évolution des dispositions législatives, notamment en ce qui concerne les jeunes majeurs.
Organisée à l’initiative de RESF, cette campagne sera l’un des axes de lutte des syndicats lycéens (FIDL et UNL), auxquels s’y sont associés la FCPE et les syndicats d’enseignants, en particulier la CGT (CGT Educ’action et FERC-CGT) et la FSU, ainsi que la Ligue des droits de l’Homme.
Notons que si cette campagne a vocation à être nationale, elle a reçu, pour l’Ile-de-France, l’appui du conseil régional.
Son originalité réside sur le fait qu’elle repose, dans chaque établissement, sur un collectif constitué d’enseignants, de l’assistante sociale, d’élèves, de parents d’élèves qui s’organiseront afin :
– de sensibiliser les personnels et les parents de l’établissement ;
– d’informer les élèves par la lecture dans les classes (par un enseignant ou un délégué) d’un texte de sensibilisation ;
– d’engager une démarche de régularisation des élèves concernés.
Bien conduite, cette campagne peut amener un nombre relativement important de jeunes sans papiers à sortir de leur clandestinité et à rendre plus visible cette question au moyen de la médiatisation des situations locales. Un « kit de campagne » a été prévu ; il contient un texte de présentation de la campagne, une affiche, un tract, un texte à lire aux élèves, un vade-mecum de régularisation.
Les sections de la LDH pourront ainsi contacter les organisations participantes de leur secteur et s’intégrer activement dans les collectifs des établissements, voire en favoriser la création et participer à la réussite de cette campagne.
Elles contribueront ainsi à ce que les enfants sans papiers soient avant tout considérés comme des enfants.