Comme Edward Snowden l’avait déjà fait vainement en juin 2013, Julian Assange vient de demander officiellement à la France de lui accorder l’asile. Alors que se révèle de jour en jour un peu plus la dimension planétaire et généralisée de l’espionnage auquel se livrent les Etats-Unis et les divers pays qui acceptent de collaborer avec eux, la France vient, cette fois-ci encore, de se dérober à la nécessaire protection des lanceurs d’alerte. Elle se doit pourtant d’accueillir sur son sol ceux qui, comme Julian Assange et Edward Snowden, ont pris d’énormes risques en choisissant de révéler l’ampleur de cet espionnage.
A défaut d’engager des poursuites contre les auteurs de ces faits, à défaut de prendre elle-même les mesures nécessaires pour ne pas être responsable des mêmes atteintes à la démocratie, la France se serait grandie en accueillant sur son sol ces lanceurs d’alerte.