Campagne dans le cadre de la Journée mondiale du refus de la misère, à laquelle la LDH participe
Augmentation du nombre de demandeurs d’emploi et de jeunes plongés dans la précarité, files d’attente interminables devant les distributions alimentaires… La pandémie de Covid-19 qui s’est abattue sur le monde début 2020 a accru la pauvreté et creusé les inégalités, au sein des sociétés mais aussi entre les pays. La généralisation des démarches numériques a par ailleurs fragilisé les personnes de milieux défavorisés. Confrontées à des guichets fermés, elles se sont retrouvées en situation d’exclusion numérique faute d’avoir un ordinateur, une connexion et/ou de maîtriser le web. Mal équipés pour les cours à distance, des élèves ont aussi « décroché ».
Parallèlement, les réponses à la crise ont dû être décidées rapidement. Sans les premiers concernés. Face à des politiques décidées sans eux, le pouvoir d’agir des plus pauvres s’est encore réduit. Cette dépossession du pouvoir d’agir n’est pas nouvelle pour les personnes en situation de pauvreté. En effet, c’est l’une des dimensions de la pauvreté : beaucoup de décisions qui concernent les personnes les plus pauvres sont prises par d’autres, souvent sans qu’elles ne soient consultées ou associées. Elles possèdent pourtant un savoir d’expérience qu’elles ont développé de longue date face aux incertitudes de la vie. Un savoir dont on ne saurait se passer pour construire ensemble le monde d’après et imaginer la société que nous voulons.
Le chemin reste long pour que les personnes en situation de pauvreté accèdent réellement aux droits humains fondamentaux – un logement décent, une alimentation saine, une éducation de qualité, un emploi digne… Droits aussi à participer à la vie publique et à être entendues !
C’est pourquoi, le 17 octobre prochain, nous nous engageons pour faire reconnaître ce pouvoir d’agir des personnes les plus fragilisées. Lors de la Journée mondiale du refus de la misère, celles et ceux qui vivent dans la précarité prendront la parole pour partager leurs attentes ainsi que leurs savoirs et leurs compétences et leurs attentes accrues par la pandémie.
Ce 17 octobre, qui se tient à la veille d’élections décisives, fera aussi une place aux jeunes, aux femmes – particulièrement touchées par cette crise –, aux personnes privées d’emploi et à celles réduites à vivre à la rue. Ce sera enfin l’occasion de mettre en valeur les gestes de solidarité apparus durant la crise.
Il ne faudrait pas que « le monde d’après » soit pire que « le monde d’avant ». Pour cela, tous les citoyens, en particulier ceux en situation de grande pauvreté, doivent être associés à la définition de politiques à long terme. Parce que les réponses aux crises que nous traversons aujourd’hui ne pourront être décidées sans l’expertise de tous les citoyens. Parce qu’il n’y a pas de fatalité. Parce qu’en s’engageant pour le pouvoir d’agir, nous plaçons les droits humains au cœur du combat contre la misère.
Ce 17 octobre, nous avons choisi le symbole du bateau. Retrouvons-nous tous sur le pont pour hisser les voiles : cap sur la dignité et droits devant !
La Journée mondiale du refus de la misère est célébrée chaque 17 octobre dans le monde entier. En France, des événements ont lieu sur tout le territoire. Pour suivre les actualités de la Journée mondial du refus de la misère, rejoignez-nous sur la page Facebook du Collectif Refuser la misère – France. Retrouvez également la carte des mobilisations et ajoutez-y votre évènement !
Tables rondes sur le pouvoir d’agir
Dans le cadre de la Journée mondiale du refus de la misère, ATD Quart-Monde et le Collectif Refuser la misère organisent des tables rondes sur la thématique du Pouvoir d’agir, de septembre à octobre 2021. Plus d’infos sur chacune des tables rondes en cliquant sur les images.
Le journal « Résistances »
A l’occasion de la journée mondiale du refus de la misère, ATD Quart Monde publie le journal « Résistances« . Ce dernier est gratuit et sera disponible en téléchargement sur différents sites. Pour les partenaires qui souhaitent obtenir plusieurs exemplaires, il est possible d’en faire la demande avec ce bon de commande.
Les outils de la Journée mondiale du refus de la misère 2021
Afin de faire vivre et connaître la Journée mondiale du Refus de la misère près de chez vous, le Collectif Refuser la misère met à votre disposition divers outils de communication. Vous pouvez les commander en renvoyant ce bon de commande à l’équipe du Collectif ou les télécharger ici :
- L’affiche de la Journée mondiale du Refus de la misère 2021
- Le kit pédagogique pour sensibiliser les enfants à la Journée mondiale du Refus de la misère
- Des visuels afin de faire connaître la Journée du Refus de la misère sur les réseaux sociaux.
- « Résistances », le Journal du Refus de la misère
- Le dossier de presse de la Journée mondiale du Refus de la misère 2021 [A venir]
Les 45 organisations signataires
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Patrick Raymond, président de l’Action catholique des enfants,
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Nathalie Ménard, présidente de l’AFEV,
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Véronique Boquin-Sarton, présidente de l’AGSAS,
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Cécile Coudriou, présidente d’Amnesty International France,
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Romuald Dzomo Nkongo, délégué général de l’ANI International,
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Gilles Demarquet, président national de l’Apel,
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Pascale Ribes, présidente d’APF France handicap,
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Jean-Marc Sauvé, vice-président honoraire du Conseil d’État et président d’Apprentis d’Auteuil,
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Marie-Aleth Grard, présidente d’ATD Quart Monde,
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Stéphanie Andrieux, présidente de Benenova,
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Olivier Duval, président du BICE,
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Julien Loyer, directeur général de Bleu Blanc Zèbre,
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Josiane BiGot, présidente de la CNAPE,
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Bérangère Grisoni, présidente du Collectif Les Morts de la rue,
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Jean-Marie Burguburu, président de la Commission nationale consultative des droits de l’homme,
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Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT,
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Paul Israel, président du Comité chrétien de solidarité avec les chômeurs et les précaires,
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Margot Chevalier et Jean-Luc Bausson, co-présidents du CMR,
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Laurent Dolias, président des Éclaireuses et Éclaireurs de France,
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Jean François Maruszyczak, directeur général d’Emmaüs France,
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Claire De Sousa Reis, déléguée générale d’Engagé.es et Déterminé.es pour la solidarité,
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Jean-Marc Potdevin, président d’Entourage,
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Pascal Brice, président de la Fédération des acteurs de la solidarité,
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Jean-Marc Delaunay, coordinateur national du Festival des Solidarités,
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François Harduin, membre du bureau national de la FNAREN (Fédération Nationale des Associations des Rééducateurs de l’Éducation Nationale)
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Pierre Segura, président de la fédération nationale des Francas,
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Thierry Le Roy, président de France terre d’asile,
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Bernard Devert, président du Mouvement Habitat et Humanisme,
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Catherine Chabrun, chargée de mission Relations extérieures et partenariats à l’ICEM Pédagogie Freinet,
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Chloé Corvée, présidente nationale de la Jeunesse Ouvrière Chrétienne,
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Laura Gruarin, présidente de La Cloche,
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Malik Salemkour, président de la Ligue des droits de l’Homme,
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Patrick Hubert, porte-parole du MAN,
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Thierry Hubert, vice-président Neuilly Puteaux Seine Écologie,
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Cécile Duflot, directrice générale d’Oxfam France,
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Pierre Guilhaume, coordinateur du Pacte civique,
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Marcel Rémon, directeur du CERAS et de la Revue Projet
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Jean-Loup Cartier, président de 82-4000 Solidaires,
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Marie Mullet-Abrassart, présidente des Scouts et Guides de France,
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Véronique Devise, présidente du Secours Catholique-Caritas
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Stéphane Crochet, Secrétaire général du SE-Unsa.
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Catherine Nave-Bekhti, secrétaire générale du Sgen-CFDT,
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Saphia Aït-Ouarabi, vice-présidente de SOS Racisme
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Laurent Grandguillaume, président de Territoires zéro chômeur de longue durée,
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Michel Joncquel, Collégiale UNAPP (Union Nationale des Acteurs de Parrainage de Proximité).