Suites aux nombreux discours de haine tenus dans les médias mahorais à l’égard des ressortissants étrangers irréguliers, la LDH a souhaité attirer la vigilance de l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (ARCOM) quant au traitement de la situation migratoire à Mayotte par les chaînes de télévision locales.
La situation du camp de migrants de Cavani mais aussi de l’opération policière dite Wuambushu ont suscité de nombreux discours de haine tenus notamment sur les plateaux télévisés locaux, donnant lieu à plusieurs dépôts de plainte de la LDH pour provocation à la haine, à la violence ou à la discrimination raciale, ou encore d’injures à caractère racial.
Ces divers propos ont parfois été tenus sans que les personnes présentes en plateau n’apportent une quelconque contradiction, les invités étant parfois même confortés voire encouragés à développer leurs propos, laissant alors apparaître un manque d’honnêteté et de rigueur dans la présentation et le traitement de l’information et un défaut de maîtrise de l’antenne.
Par une saisine de l’ARCOM du 25 avril 2024, la LDH appelle l’autorité de contrôle à la vigilance et rappelle que ce territoire n’est pas soumis à un régime dérogatoire en matière de communication audiovisuelle.