Le bidonville dit du « Zénith 2 » couvrait 5 parcelles cadastrales, respectivement propriété de la commune de Montpellier et de l’EPIC Montpellier Méditerranée Métropole.
Ces parcelles, propriétés de personnes publiques, mais non affectées à un service public, relèvent du domaine privé, conformément à l’article L2111-1 du code général de la propriété des personnes publiques.
En 2009, à la demande de l’ancien collectif Roms, la mairie a mis ses terrains à disposition d’un certain nombre de familles d’origine roumaine, ou originaires d’ex-Yougoslavie sans domicile fixe.
En 2021, le terrain disposait de plusieurs points d’eau ; un projet est en cours avec la mairie de Montpellier pour sécuriser l’accès à l’électricité ; le ramassage des ordures est irrégulier mais fréquent ; des latrines ont été creusées pour assurer un minimum d’hygiène.
Au jour de l’expulsion ce sont 142 personnes, dont 58 mineurs, qui résidaient sur le bidonville, 30% des ménages adultes étaient en situation d’emploi, 25% disposaient de droits CAF, 6 ménages étaient en attente de logement social.
Plus encore, et à l’opposé de toute velléité d’expulsion, la commune de Montpellier avait conclu avec l’association AREA, mandatée notamment par la préfecture de l’Hérault dans le cadre du plan gouvernemental de résorption des bidonvilles, une convention de subvention pour projet, le 22 janvier 2021.
L’expulsion ordonnée le 17 octobre 2013 est finalement exécutée le 8 septembre 2021, monsieur le préfet de l’Hérault ayant accordé le concours de la force publique pour une exécution forcée de l’expulsion.
La LDH est intervenue volontairement au soutien du recours déposés par les personnes expulsées visant à contester la légalité de la décision d’accorder le concours de la force publique.