La LDH apprend que le gouvernement s’apprête à expulser la centaine de boat-people chinois arrivés en Nouvelle-Calédonie.
Ce retour forcé qui se fera inévitablement dans les pires conditions n’est pas admissible.
Rien ne peut justifier cette décision alors que ces réfugiés ont cru trouver en Nouvelle-Calédonie, une terre d’asile.
Renvoyer en Chine ces personnes, c’est leur faire prendre le risque de traitements inhumains, de la prison, voire de la mort. Plusieurs d’entre eux ont fait état de persécutions déjà subies qui laissent présager le pire. Que deviendront les enfants qui sont arrivés sans leurs parents ou ceux qui risquent d’être séparés de leurs parents à leur retour en Chine ?
Le gouvernement prend ainsi une lourde responsabilité, en exposant ces personnes à des représailles d’un gouvernement qui n’a rien de démocratique. Et cette responsabilité ne cessera pas avec l’expulsion de ces personnes.
En outre, une telle décision de renvoi se ferait en violation des engagements internationaux que la France a souscrit.
La LDH demande que le gouvernement revienne sur ses préparatifs d’expulsion. Il existe d’autres solutions et elles doivent être mises en œuvre.
Paris, le 11 mars 1998