Communiqué LDH
C’est une journée noire pour la liberté de la presse et pour la démocratie britannique. En effet la ministre de l’Intérieur, Priti Patel, vient d’autoriser l’extradition de Julian Assange, le fondateur de Wikileaks, vers les Etats-Unis où les charges qui pèsent contre lui l’exposent à 175 ans de prison.
Julian Assange est pourchassé par la justice américaine et privé de liberté depuis dix ans pour avoir diffusé des documents militaires classifiés prouvant les exactions et crimes de guerre de l’armée américaine en Irak et en Afghanistan.
Le combat n’est pas terminé puisque ses avocats vont déposer de nouveaux recours devant la Haute Cour, mais il est particulièrement inquiétant que dans un pays démocratique une telle décision puisse être prise contre un journaliste.
Les juges de la Haute Cour et la ministre de l’Intérieur britanniques sont restés sourds aux appels de nombreuses personnalités (prix Nobel de la paix, Commissaire aux droits de l’Homme du Conseil de l’Europe, ONG de défense des droits…). Pourtant, ce qui se joue avec cette menace de plus en plus proche de l’extradition de Julian Assange c’est tout simplement la liberté de la presse et le droit d’informer, sans lesquels il n’est pas de fonctionnement démocratique.
Paris, le 18 juin 2022