Rien ne justifie actuellement une nouvelle intervention militaire en Irak, quels que soient les résultats immédiats de la mission à Bagdad du Secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan.
Nous appelons le président de la République et le Premier ministre français ainsi que les responsables de l’Union européenne à poursuivre et intensifier toutes les initiatives en faveur d’une solution pacifique. L’urgence, aujourd’hui, c’est une vraie négociation, tant pour mettre fin à un embargo meurtrier que pour obtenir le respect, par Saddam Hussein, des décisions de l’ONU.
Toutefois, dans les relations internationales comme à l’intérieur de chaque État, le respect du droit ne peut être obtenu que s’il est exigé avec la même rigueur dans toutes les situations : on ne pourra mettre fin aux provocations de Saddam Hussein sans agir aussi pour débloquer le processus de paix engagé en 1993 par les Israéliens et les Palestiniens.
Paris, le 23 février 1998