Communiqué LDH
Plus de huit cents cheminots marocains ou d’origine marocaine viennent de gagner une procédure entamée il y a une quinzaine d’années contre la SNCF. Cette dernière vient d’être condamnée par le conseil des prud’hommes de Paris pour « discrimination dans l’exécution du contrat de travail » et « dans les droits à la retraite ». Elle devra également verser des dommages et intérêts à ces travailleurs marocains embauchés massivement dans le cours des années 1970 dans le cadre de statuts de droit privé, en application d’une clause de nationalité les maintenant durant de longues années dans des conditions parfaitement désavantageuses au regard de celles que connaissaient leurs collègues réalisant le même travail.
La Ligue des droits de l’Homme salue cette décision de justice qui restaure dans leurs droits et dans leur dignité des travailleurs qui ont largement contribué au développement de notre pays, et qui ont fait société à nos côtés. Elle veut croire que ce jugement n’est qu’une première étape d’une reconnaissance des traitement inégaux et discriminatoires des travailleuses et des travailleurs qui ont connu un sort identique aux « chibanis » de la SNCF, qui sont encore nombreux à attendre justice et dont elle se déclare solidaire.
Paris, le 22 septembre 2015