Sur tous les fronts de la censure, le ministre de l’Intérieur entend également refreiner la liberté de création en usant d’une loi désuète.
Le 17 juillet dernier, le ministre de l’Intérieur décidait d’interdire à la vente aux mineurs un ouvrage destiné à des adolescents, au prétexte de quelques scènes qualifiées de pornographiques sorties de leur contexte. Or, le roman de Manu Causse, Bien trop petit, décrit les affres d’un adolescent en proie au harcèlement, sujet principal du livre.
La LDH a déposé un recours en annulation de cet arrêté ministériel devant le tribunal administratif de Paris et déposera une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) contre la loi du 16 juillet 1949 qui donne au ministre de l’Intérieur la faculté d’interdire les publications de toute nature selon des critères imprécis et une procédure non respectueuse des libertés fondamentales de création et de diffusion des œuvres.