Depuis plusieurs jours, les associations signataires ont multiplié les interventions auprès des autorités gouvernementales françaises pour que les 108 Chinois qui se sont réfugiés sur le territoire français de la Nouvelle Calédonie et ont demandé asile à la France ne soient pas renvoyés vers la République de Chine où leur liberté et leur intégrité sont gravement menacées. L’attention des autorités françaises a été attirée sur l’absence totale de garanties que pouvaient constituer les assurances ou engagements du gouvernement chinois et sur la responsabilité personnelle de ceux qui décideraient de leur livrer leurs ressortissants. Elles n’ont reçu aucune réponse mais viennent d’apprendre avec indignation les graves violences dont ont été victimes ces personnes. Un avion chinois serait attendu dans les heures qui viennent pour que ces personnes y soient embarquées de force. Ce serait un crime. Nous avons demandé au Président de la République, qui a pour mission de veiller au respect de la Constitution et qui est garant du respect des traités, d’intervenir personnellement pour éviter qu’il ne se commette. COMMUNIQUE COMMUN : Ligue des droits de l’homme – GISTI – ANAFE – Syndicat de la Magistrature – Syndicat des avocats de France – France Terre d’Asile – Association française des juristes démocrates – Association européenne des juristes pour la démocratie
Paris, le 22 mars 1998