Sortie le 4 décembre 2019
Made in Bangladesh : trois mots que nous pouvons lire sur les vêtements fabriqués dans ce pays. Ce film éponyme nous plonge dans l’envers/enfer du décor.
Dacca, capitale du Bangladesh. Dans l’atelier exigu d’une usine textile, qui visiblement ne respecte pas les consignes de sécurité, des ouvrières sont rivées à leur machine à coudre, sous la surveillance du contremaître. Parmi elles, Shimu, héroïne du film. Sa rencontre avec Apa, qui défend avec ferveur les droits de l’Homme, va changer le cours de sa vie.
Le combat que mène Shimu ressemble à celui des travailleurs du monde entier pour la reconnaissance de leurs droits élémentaires et, à ce titre, ce film nous concerne toutes et tous. Et nous hante la catastrophe de Dacca, en 2013, où plus de mille personnes avaient péri au cours d’un incendie dans une usine textile.
Ce film dénonce aussi les discriminations dont sont victimes les femmes : « Nous sommes des femmes, fichues si on est mariées, fichues si on ne l’est pas » lance Shimu à Apa ; mariage précoce, violence souvent physique, et mépris total semblent être leur lot. Et, hélas, des femmes elles-mêmes, perpétuent cet état de fait.
Enfin, il nous plonge dans le Dacca populaire, insalubre et miséreux, avec, malgré tout, des éclats de rire, de joie, de fête, et une belle solidarité féminine.
Made in Bangladesh, inspiré d’une histoire vraie, a bénéficié d’une coproduction internationale et reçu le prix Arte Kino International.
Thématiques : travail et droits de l’Homme, droits des femmes, économie mondialisée
Made in Bangladesh
Réalisation : Rubaiyat Hossain
Durée : 1h35