La LDH suit avec attention la situation de la centrale nucléaire de Fukushima, plus de quinze jours après le tremblement de terre et le tsunami qui ont frappé le Japon, et s’inquiète des très grands dangers courus par la population japonaise et mondiale. Cette inquiétude est d’autant plus forte que se manifeste, jour après jour, un défaut majeur de transparence, voire un déni de la réalité de la part de l’entreprise exploitante et des autorités politiques. Elle demande une information impartiale sur la situation et les scénarios envisagés pour la contrôler.
En conséquence, la LDH ne peut qu’approuver le projet d’un audit des centrales nucléaires européennes, fondé sur la prévention de tous les risques à prendre en compte, sur un sujet où nous souffrons depuis longtemps, en France notamment, d’un déficit d’information ouverte et démocratique.
Sur le moyen terme et quels que soient les résultats des audits prévus, la LDH demande la tenue d’un débat démocratique concernant la politique énergétique française, débat non confisqué par les experts et dans lequel la société civile devra tenir toute sa place. Il faut poser sereinement la question de la place et des conditions de production de l’électricité nucléaire dans l’avenir énergétique de notre pays et de l’Europe, dans le cadre d’un développement durable.
Paris, le 28 mars 2011.