Patrick Baudouin, président de la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH), vient d’être refoulé pour la deuxième fois de la Tunisie, alors qu’il était en compagnie de représentants d’Amnesty international. Il se rendait dans ce pays pour y rencontrer des militants des droits de l’homme.
Une fois de plus, le régime tunisien montre, jusqu’à la caricature, sa véritable nature. Interdire à des militants des droits de l’homme de se rencontrer n’est que la dernière manifestation d’un régime dictatorial, l’arbitraire est devenu la règle.
Faut-il que les autorités tunisiennes se sentent peu assurées d’elles-mêmes pour craindre le simple exercice d’une liberté aussi fondamentale.
Il est temps que les autorités gouvernementales françaises, qui assurent la présidence de l’Union européenne, adopte en même temps que les autres pays membres de l’UE une attitude qui cesse de cautionner M. BenAli et son régime.
La Ligue des droits de l’homme poursuivra son action en solidarité avec les défenseurs des droits de l’homme tunisiens, pour que la Tunisie retrouve la voie de la démocratie.