Commentant les opérations conduites à Bangui, qui ont provoqué la mort de plusieurs militaires centrafricains, le gouvernement français parle de légitime défense.
C’est un inacceptable abus de langage. Il s’agit plutôt de représailles, frappant à l’aveugle des soldats de la République Centrafricaine qui n’avaient peut être aucune responsabilité dans l’assassinat de deux militaires français.
De telles opérations, loin de contribuer à une plus grande sécurité des troupes françaises présentes en Centrafrique, font surtout apparaître la France comme protectrice d’un pouvoir contesté par une grande partie de la population.
La LDH demande au gouvernement français d’indiquer les missions assignées au contingent militaire stationné en Centrafrique, missions qui n’ont jamais été débattues par la représentation nationale. La France ne doit en aucune manière intervenir dans les conflits politiques, divisant les populations des nations africaines.
Paris, le 5 janvier 1997