Communiqué LDH
On aurait voulu croire après l’élan du 11 janvier que les parlementaires français seraient les premiers à comprendre qu’il est plus que temps de cesser de stigmatiser telle ou telle partie de la population sous couvert d’une antireligiosité, qui n’a rien à voir avec la laïcité.
La proposition de loi qui vient en discussion au Parlement tendant à astreindre les intervenants du privé, dans le secteur de la petite enfance à une prétendue neutralité religieuse, montre qu’il n’en est rien.
Ainsi faudrait-il protéger les plus jeunes de nos enfants de la vision sans doute insupportable de signes religieux, mais surtout du voile, qui feraient peser sur leurs consciences un risque dont on ne comprend pas d’ailleurs très bien la nature.
A ce compte-là, ce sera bientôt dans l’espace public que l’on en viendra à prohiber tous signes religieux.
Cette proposition de loi prêterait à sourire si elle n’était pas la marque d’une intolérance qui fait, à contre-sens, de la laïcité un instrument d’exclusion.
La LDH condamne fermement cette proposition de loi qui n’est que le dernier avatar, conscient ou inconscient, de la stigmatisation d’une partie de la population.
Paris, le 6 mars 2015
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