Par Françoise Dumont, présidente d’honneur de la LDH
La LDH vent debout pour la défense des droits et des libertés
Du 3 au 5 juin, la Ligue des droits de l’Homme a tenu son 89e congrès national à Grenoble. Elle a ainsi réuni plus de 223 délégués, venus de l’hexagone et d’outre-mer, représentants des sections, des fédérations et comités régionaux.
Pendant ces trois jours, la LDH a mis à l’honneur la solidarité en donnant la parole à deux délinquants solidaires qui, chacun à leur façon ont insisté sur la simple « évidence » de leur geste face aux situations dramatiques que connaissent des migrants un peu partout en France. L’accent a aussi été mis sur la nécessaire solidarité internationale pour défendre les droits des femmes.
Le congrès a adopté deux résolutions, l’une sur la démocratie et l’autre sur le racisme. Chacun de ces textes servira de cadre et de points de repères à l’action de la LDH dans les années qui viennent. Les deux thèmes avaient été choisis pour leur pertinence dans le contexte actuel, marqué à la fois par une profonde crise de la représentation démocratique et la nécessité d’un combat commun contre un racisme et un antisémitisme qui se portent bien. Une troisième résolution dite « d’urgence » a également été votée afin de rappeler, à quelques jours d’élections législatives importantes, ce qui paraissait essentiel de prendre en compte avant de plonger son bulletin dans l’urne.
Ont également été adoptés à une large majorité le rapport moral de la présidente, le rapport d’activité du Secrétaire général et le rapport financier du trésorier. Un message de soutien a été adressé à l’action des ligueurs en Corse.
Enfin, les instances délibératives et exécutives de la LDH ont été profondément renouvelées, avec notamment l’élection d’un nouveau président : Malik Salemkour. Sa tâche sera lourde mais gageons qu’il pourra compter sur le soutien de toutes celles et de tous ceux qui ne se résolvent pas à vivre dans un monde où la solidarité, la liberté et l’égalité ne sont que formules incantatoires.