La xénophobie, comme les droits fondamentaux, est universelle. Et comme eux, elle se décline en variant ses formes et ses usages. L’Europe centrale et orientale fournissent chacune une parfaite illustration de cet état de choses. La livraison présente de notre Lettre vise à fournir quelques éléments de compréhension de ses mécanismes propres à ces deux régions. Dans les Balkans, d’une part, où la définition même de l’étranger semble difficile à formuler dans la mesure où ces terres apparaissent historiquement peuplées de « venus d’ailleurs » sans que puisse se dégager une population « souche ». En Russie d’autre part, avec une autre situation, caractérisée à la fois par une immigration des pays avoisinants et par une forte diversité culturelle et religieuse interne. Malgré – ou plus exactement en fonction – de cette diversité, discours de stigmatisation, discriminations et rejet de l’autre varient donc d’une région à l’autre, revêtent des formes d’autant plus diverses qu’elles se cristallisent sur des bases variées. Il va sans dire que cette diversité est mise au service de projets haineux, liberticides et qu’ils visent à entraver exercice et promotion de la citoyenneté. Dans un contexte de grande mansuétude officielle, c’est le moins qu’on puisse dire.
Ce dossier s’enrichit de deux entretiens réalisés avec Jean-Arnault Dérens, rédacteur en chef du « Courrier des Balkans » et avec Dmitri Doubrovski, défenseur des droits de l’Homme en Russie.
Corrélativement, à l’heure où la France a voté la loi « mariage pour tous », il nous a semblé indispensable de faire le point sur la façon dont le sujet se présente en Pologne, où des projets de loi pour des « unions partenaires », équivalent du Pacs, ont récemment été débattus.
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