EDITORIAL
La coupe du monde de football est l’occasion de revenir sur certaines des dimensions des pratiques sportives : le sport comme politique de soft power, les discriminations auxquelles il donne lieu, mais également – soyons positifs – les valeurs olympiques dont il se réclame et qui, parfois, trouvent traduction dans les pratiques sociales. Sur le terrain des valeurs, justement, une autre bataille se joue, concomitante. Un débat à échelle multi continentale et dont les membres de l’Union européenne risquent de ne pas sortir gagnants. Ni à court terme, ni à long terme. Nous parlons évidemment de l’accueil des réfugiés. Alors que longtemps le groupe de Visegrad (Hongrie, Pologne, Slovaquie et République tchèque) était perçu comme une quantité négligeable dans les négociations européennes, il dicte aujourd’hui avec ses autres alliés d’extrême-droite en Europe les termes de l’agenda européen face à cette crise majeure.