Communiqué LDH
Le 20 décembre, la Cour d’appel délibérera de l’appel du parquet contre la libération conditionnelle de Gorges Ibrahim Abdallah après 28 ans d’incarcération. La Ligue des droits de l’Homme soutient cette demande. Condamné en 1984 pour détention de faux papiers, il a été renvoyé devant un tribunal spécial en 1987 pour complicité dans les attentats des FARL. Il s’est vu alors appliquer un régime d’exception en vertu de lois votées en septembre 1986, les faits incriminés devenant passibles non plus d’un peine maximale de 10 ans, mais de la réclusion criminelle à perpétuité.
Le 19 novembre 2003, la Cour d’appel de Pau avait déjà ordonnée cette libération conditionnelle. Mais le 16 janvier 2004, le parquet avait obtenu l’infirmation de cette décision. Le 21 novembre dernier, après huit demandes successives, la libération conditionnelle a été ordonnée par le Tribunal d’application des peines. Mais, le parquet a aussitôt fait appel de cette décision.
Georges Ibrahim Abdallah pouvait bénéficier d’une libération conditionnelle depuis 1999, mais il n’est toujours pas un détenu comme les autres et continue à être soumis à un traitement d’exception. Rien ne justifie un tel acharnement.
La demande de libération conditionnelle de Georges Ibrahim Abdallah doit recevoir un avis favorable. La Ligue des droits de l’Homme a toujours considéré l’aménagement comme un principe constant en matière d’accomplissement des peines.