Mennecy : L’Etat de droit malmené

La LDH intervient au soutien d’un recours visant à contester un arrêté municipal visant à interdire une manifestation destinée à soutenir une enseignante ayant eu l’outrecuidance d’assurer, auprès de ses élèves, un cours sur l’Etat de droit.

En janvier dernier, une enseignante de SES a été dénoncée par une mère d’élève alors qu’elle avait donné un cours d’EMC sur l’Etat de droit. Bien qu’elle soit soutenue par son administration, une députée a réitéré l’attaque publiquement en donnant le nom de l’enseignante.

Les syndicats FO des lycées et collèges de l’Essonne (SDFOLC 91) et SUD Education 91 ainsi que l’Association des professeurs de SES (APSES) ont décidé d’un rassemblement organisé lundi 3 mars 2025 devant le lycée.

Le 28 février 2025, la commune de Mennecy notifiait un arrêté d’interdiction de manifester aux motifs de supposés troubles à l’ordre public.

Les organisations syndicales et l’association des professeurs de SES ont contesté cette décision en introduisant un référé-liberté devant le tribunal administratif de Versailles, au soutien duquel la LDH est intervenue.

Par une ordonnance du 3 mars 2025, le tribunal administratif de Lille a fait droit à cette requête en retenant que les troubles, parfois anciens, localisés à proximité du lycée en cause, ne suffisent à établir la réalité et la gravité de risques à l’ordre public que causerait un rassemblement statique d’enseignants, sur le parvis du lycée, même dans l’hypothèse où des lycéens s’y joindraient. Il retient dès lors que le maire de Mennecy a porté une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté de manifestation.