Communiqué de la Coordination nationale #StopLoiSécuritéGlobale, dont la LDH est membre
Samedi 30 janvier la Coordination nationale #StopLoiSécuritéGlobale a appelé à des rassemblements pour les libertés dans toute la France, contre la loi Sécurité globale, le fichage et les violences policières. Pari réussi contre vents, pluies et marées : 60 marches et rassemblements ont été dénombrés. A Paris, ils et elles étaient plusieurs milliers à danser et proclamer leurs libertés, place de la République. A Lyon, Nantes, Montpellier, Toulouse, Lille, Marseille, Clermont-Ferrand, Toulon, Saint-Malo, Caen, Nyons, Aubenas, Vienne, Annecy, Annonay… ce sont au total plusieurs dizaines de milliers de manifestant-e-s qui se sont mobilisé-e-s dans le calme et sans violences.
Partout, une grande jeunesse, une même détermination, un enracinement renouvelé, et la même fougue : l’appel des libertés.
A Paris, entre des sets d’Acid Arab, de Kiddy Smile, et des sound-systems, la défense des libertés fondamentales, le droit à la création, l’article 18 en germe dans la loi dite « Séparatismes», et la dénonciation de l’impunité des violences policières étaient alternés dans les prises de parole. Se sont succédé Emmanuel Vire (SNJ-CGT), Arié Alimi (Ligue des droits de l’Homme), Mélanie Ngoye Gaham (Les Mutilé·e·s pour l’exemple), Denis Gravouil ( CGT Spectacle), Ombline (Techno +), Vincent Lanier (SNJ), Murielle Guilbert (Solidaires), Benoît Piédallu (La Quadrature du Net), Frédéric Viale (Non aux JO 2024), Landry Lorougnon (Comité Justice Pour Gaye. Camara), Fatou Dieng (ComitéVérité et justice pour Lamine Dieng, collectif Vies volées), Raphaël Kempf (Legal Team), Annick Coupé (Attac), des membres de l’Association Home Cinéma (La Clef Revival), Maryam Pougetoux (vice-présidente de l’Unef), Samuel Churin (Coordination des intermittents et précaires), Clément Schneider et Laure Vermeersch (ACID) et Ancelin (Comité de soutien aux inculpés de la Maskarade).
Vers 16h, le rassemblement de la Coordination était rejoint par le cortège des Gilets jaunes, qui s’était élancé deux heures plutôt place de la Nation, malgré la répression policière qui s’y est encore exprimée. Trois camions de sound-systems ont, comme le 16 janvier, été bloqués par la préfecture de police de Paris qui avait pris un arrêté visant à empêcher les camions de passer pour entraver le bon déroulement du rassemblement. Enfin, l’évacuation brutale de la place de la République en quelques minutes ne laissait aucun doute : la fête et la contestation devaient disparaître !
Ces intimidations répétées n’affaibliront pas notre détermination à poursuivre notre mobilisation dans les semaines à venir, sans attendre le débat sénatorial sur la loi Sécurité globale qui doit se tenir à la mi-mars. D’ici là, la coordination prendra d’autres initiatives. Elle continue à s’élargir pour défendre nos libertés, toutes nos libertés.
La Coordination nationale #StopLoiSécuritéGlobale fédère plus de 80 organisations implantées dans toute la France : syndicats, sociétés, collectifs, associations de journalistes et de réalisateur-ices, confédérations syndicales, associations, organisations de défense de droits humains, comités de familles de victimes de violences policières, collectifs de quartiers populaires, d’exilé-es, de blessés, de Gilets jaunes, et soutenue par des teufeurs, des acteur-ices du monde culturel et de la fête, et des représentant-es du monde LGBT.
Paris, le 1er février 2021