Informée des nouveaux incidents survenus à Cayenne après la mise en examen de dix Guyanais dont certains militants politiques et syndicaux, la Ligue des Droits de l’Homme s’étonne qu’une mesure de délocalisation de l’instruction ait pu être prise aussi précipitamment et proteste contre les conditions dans lesquelles les personnes arrêtées ont été transférées à la prison martiniquaise de Ducos.
La LDH rappelle que la loi pénale et les procédures judiciaires sont partout les mêmes en France, qu’il s’agisse de départements métropolitains ou d’Outre-mer.
La crise que connaît actuellement la Guyane ne pourra être dénouée que par des mesures politiques courageuses. Tout ce qui entrave le débat démocratique et ravive les plaies sociales ne peut que faire régresser la mise en œuvre de solutions durables au problème guyanais.
Paris, le 2 mai 1997