Pour que l’éradication de la pauvreté soit l’ambition de la décennie

Communiqué du Collectif Alerte, dont la LDH est membre

Dans le cadre de son 30e anniversaire, le Collectif Alerte intensifie son action en lançant, ce mardi 28 janvier, une campagne de communication nationale ainsi qu’une pétition sur le site de l’Assemblée nationale. Objectif : interpeller à la fois les citoyens et les pouvoirs publics, et rappeler l’Etat à ses obligations en matière de lutte contre la pauvreté.

La France tolère aujourd’hui ce qui lui était inacceptable hier. Plus de 9 millions de personnes sont en situation de pauvreté en France métropolitaine dont près de 5 millions en situation de grande pauvreté. Des milliers d’enfants dorment à la rue chaque nuit et, pour au moins 8 millions de personnes, l’accès digne à une alimentation suffisante, saine et durable demeure un défi quotidien. Plus inquiétant encore, l’ascenseur social est largement en panne : selon l’OCDE il faudrait six générations pour qu’un descendant de famille pauvre atteigne le revenu moyen en France.

Pour autant, la pauvreté est loin d’être une fatalité. Elle résulte de la précarisation de l’emploi, d’inégalités sociales croissantes, d’un système d’aides insuffisant ou inadapté et surtout d’un manque de volonté politique. La volonté affichée dès 2018 d’enrayer le déterminisme social n’a en effet pas donné de résultats tangibles.

C’est dans cet esprit et afin d’interpeller à la fois les citoyens et les pouvoirs publics, que le Collectif Alerte lance une campagne de communication nationale qui débute ce mardi 28 janvier (trois affiches diffusées dans une dizaine de gares, dans le métro parisien et sur 800 abris bus).

Cette campagne met en avant une triste réalité : l’hérédité de la pauvreté. En moyenne en effet, il faut six générations pour espérer en sortir. Un héritage dont on se passerait bien !

Nous appelons donc solennellement les parlementaires à rappeler l’Etat à ses obligations en matière de lutte contre la pauvreté et à s’engager personnellement pour que des politiques publiques ambitieuses soient mises en place.

Car la pauvreté a un coût. Lutter contre la pauvreté est un investissement social qui engendrera des bénéfices économiques et sociaux bien supérieurs au strict coût pour les finances publiques.

Ensemble, avec votre mobilisation citoyenne par la pétition que nous lançons sur le site de l’Assemblée nationale, travaillons pour faire de la France un pays où chacun et chacune a sa place, où personne n’est laissé pour compte, et où la pauvreté appartiendra enfin au passé.

Paris, le 28 janvier 2025

 

Signez la pétition à l’Assemblée nationale

Pour que l’éradication de la pauvreté soit l’ambition de la décennie

La France tolère aujourd’hui ce qui lui était inacceptable hier !

Plus de 9 millions de personnes sont en situation de pauvreté en France métropolitaine dont près de 5 millions en situation de grande pauvreté. Des milliers d’enfants dorment à la rue chaque nuit et, pour au moins 8 millions de personnes, l’accès digne à une alimentation suffisante, saine et durable demeure un défi quotidien. Dans le même temps, les entreprises du CAC 40 ont annoncé avoir versé près de 100 milliards de dividendes à leurs actionnaires pour l’année 2024.

Plus inquiétant encore, l’ascenseur social est largement en panne : selon l’OCDE il faudrait six générations pour qu’un descendant de famille pauvre atteigne le revenu moyen en France.

Pour autant, la pauvreté est loin d’être une fatalité. Elle résulte de la précarisation de l’emploi, d’inégalités sociales croissantes, d’un système d’aides insuffisant ou inadapté et surtout d’un manque de volonté politique. La volonté affichée dès 2018 d’enrayer le déterminisme social n’a en effet pas donné de résultats tangibles.

Depuis, force est de constater que la France n’a plus d’ambition en matière de lutte contre la pauvreté, et ce, malgré les promesses du président de la République notamment sur l’éradication du de la grande pauvreté ou du sans-abrisme.

Dans ce contexte-là, les trente-sept associations de lutte contre la pauvreté et l’exclusion qui composent le Collectif Alerte demandent à l’Etat de respecter les droits fondamentaux tels que définis dans le préambule de notre Constitution : « La Nation garantit à tous, notamment à l’enfant, à la mère et aux vieux travailleurs, la protection de la santé, la sécurité matérielle, le repos et les loisirs. Tout être humain qui, en raison de son âge, de son état physique ou mental, de la situation économique, se trouve dans l’incapacité de travailler a le droit d’obtenir de la collectivité des moyens convenables d’existence » ainsi que son obligation inscrite à l’article 1er de la loi RSA de 2008 de définir « un objectif quantifié de réduction de la pauvreté » tous les cinq ans et d’en rendre compte annuellement au parlement.

Nous appelons solennellement chaque parlementaire à rappeler l’Etat à ses obligations en matière de lutte contre la pauvreté et à s’engager personnellement pour que des politiques publiques ambitieuses soient mises en place.

Car la pauvreté a un coût social. Lutter contre la pauvreté est un investissement social qui engendrera des bénéfices économiques et sociaux bien supérieurs au strict coût pour les finances publiques.

Signez la pétition

 

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