Communiqué de presse du collectif Alerte
Alors que le Président de la République avait déclaré dans son discours devant le Conseil Économique et Social le 17 octobre 2007 être favorable à l’accueil inconditionnel en centre d’hébergement d’urgence, principe reconnu par la loi sur le Droit au Logement Opposable, ALERTE trouve particulièrement incompréhensible la perquisition qui a eu lieu dans la communauté Emmaüs de Marseille le 17 février dernier à l’encontre d’usagers parce qu’ils n’avaient pas de papiers.
Le principe d’accueil inconditionnel implique que les centres d’hébergement d’urgence doivent pouvoir accueillir toute personne en détresse quelle que soit sa situation administrative sans avoir à demander ses papiers. Les interpellations ou perquisitions à l’intérieur des centres jouent un rôle dissuasif aussi bien pour les personnes elles-mêmes que pour les centres et remettent à l’évidence en cause ce principe. Elles conduisent ces personnes à ne pas solliciter les centres, à vivre dehors ou dans des squats, dans des conditions qui mettent en péril leur sécurité.
De telles perquisitions ou des interventions analogues sont de nature à accroître la marginalisation de ces personnes en difficultés et à mettre en danger la cohésion sociale. ALERTE demande que soit respecté l’accueil inconditionnel dans les centres d’hébergement d’urgence.
Paris, le 20 février 2009