Tribune signée, entre autres, par Malik Salemkour, président de la LDH, et publiée sur le Huffington Post
L’intégrité des personnes LGBT est en jeu alors que la loi ouvrant la PMA à toutes, simplifiant la filiation homoparentale, est aujourd’hui une évidence.
Paris, Besançon, Paris à nouveau, la semaine dernière, dans un VTC, en sortant d’un café ou en attendant un tramway… De nouvelles agressions LGBTphobes s’ajoutent à la liste, déjà longue, des exactions anti-LGBT, pas toujours qualifiées comme telles par les services de police à Arles, Conflans-Sainte-Honorine et Dieppe, à Lille, Limoges, Lyon, Marseille, Nantes, Nîmes, à Paris dans le 10e, dans le 17e et dans le 16e, Poitiers et Rueil-Malmaison. Dans le bois de Boulogne, c’est l’une des nôtres, Vanessa Campos, qui a même été assassinée dans un relatif silence médiatique.
Ajoutons que selon l’étude produite par l’Observatoire LGBT+ de la Fondation Jean-Jaurès, plus d’une personne lesbienne, gay, bi ou trans sur deux a eu à faire face à une agression physique ou verbale LGBTphobe au cours de sa vie. Cette proportion est d’une sur cinq sur les 12 derniers mois. Enfin, six personnes LGBT sur dix sont obligées d’adopter des stratégies dans leur vie quotidienne, comme changer de chemin pour rentrer chez soi ou ne pas tenir la main de sa compagne ou de son compagnon dans la rue, pour échapper à cette épreuve violente.