Par un arrêté daté du 8 février 2022 le préfet de police a interdit la manifestation déclarée pour le mercredi 9 février 2022 intitulée « les députés jouent au football avec les hijabeuses » ayant pour revendication le droit, pour les participants à une compétition sportive, de porter un signe religieux.
Pour interdire cette manifestation, le préfet de police a tout particulièrement retenu des motifs pour le moins emprunts d’amalgame et d’approximations plus qu’hasardeuses tel que celui selon lequel la revendication de cette manifestation faisait l’objet d’un « vif débat et d’un clivage important au sein de la société entre partisans de l’affirmation d’un islam politique, qui prône le port du voile par les femmes, et partisans des valeurs républicaines d’égalité entre les femmes et les hommes, qu’un tel a des « réactions d’une grande violence de la part des partisans d’un islam radical, comme en témoignent les menaces de mort reçues par la journaliste présentatrice de l’émission de télévision Zone interdite et par un témoin figurant dans le reportage récent que la chaîne M6 a consacré au danger de l’islam radical, menaces qui ont nécessité leur placement sous protection policière ».
La LDH, estimant que cet arrêté d’interdiction portait une atteindre manifeste à la liberté de manifester, a saisi le tribunal administratif d’un référé-liberté.
Par une ordonnance en date du 9 février, le tribunal administratif a suspendu l’arrêté d’interdiction en enjoignant au préfet de police de Paris de lever tout obstacle à la tenue de la manifestation déclarée. Il doit être relevé que le témoin précité, mentionné dans la motivation du préfet de police, est intervenu à l’audience au soutien de la requête introduite par la LDH.