Le gouvernement de Turquie n’a trouvé d’autre riposte à un vaste mouvement de grève de la faim lancé par 250 détenus politiques, que de faire donner l’assaut dans une dizaine de prisons par un grand nombre de gendarmes appuyés par des blindés.
Cette opération s’est naturellement terminée par au moins une vingtaine de morts.
Ainsi le gouvernement turc, malgré les engagements qu’il vient de prendre pour s’ouvrir l’accès à l’Union européenne, continue à pratiquer à l’égard des opposants politiques, et notamment des Kurdes, une politique de répression d’une très grande brutalité.
La Ligue des droits de l’homme demande au gouvernement français, qui exerce pour quelques jours encore la présidence de l’Union européenne, de rappeler à ses partenaires que le régime politique de la Turquie est encore très loin de satisfaire aux conditions posées à son adhésion.