Résolution adoptée par le 81e congrès de la LDH, Limoges – 2, 3 et 4 juin 2001
Le congrès de la LDH réuni à Limoges les 2, 3 et 4 juin 2001
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constate la situation qui conduit quelques centaines de personnes à séjourner dans des conditions de grande précarité à Calais et Sangatte dans l’attente d’un passage vers le Royaume-Uni ;
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dénonce l’attitude des pays européens qui laissent perdurer ce déni d’humanité ;
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réaffirme qu’il est encore plus scandaleux que les enfants qui séjournent à Sangatte subissent, de plein fouet, les conséquences d’une situation dont ils ne sont en aucune manière responsables ;
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rappelle, en revanche, qu’il est de la responsabilité de la France de tout mettre en œuvre pour leur assurer un environnement décent ;
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constate l’extraordinaire travail des associations, en particulier de la section de la LDH de Calais, pour assurer un minimum vital aux personnes ayant séjourné à Calais et à Sangatte depuis l’été 1999, et notamment les enfants ;
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rappelle que le travail des associations ne saurait se substituer pour autant aux devoirs de l’État, notamment en matière d’éducation ce qui a déjà été rappelé par deux fois au Ministère de l’Éducation nationale ;
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exige, en conséquence, que, conformément aux engagements internationaux souscrits par la France en matière de droits de l’enfant, le Ministère de l’Éducation nationale dégage les moyens nécessaires pour assurer aux enfants séjournant à Sangatte un environnement éducatif.